La Centrafrique reconnait que des exactions ont été commises par les « instructeurs russes »
Jusqu’alors, les accusations d’exactions étaient considérées comme “de simples accusations”.
Le Monde – 01 octobre 2021
La République centrafricaine reconnaît enfin les exactions du groupe Wagner sur son territoire.
Après des enquêtes de l’ONU sur les exactions des mercenaires russes en Centrafrique, le gouvernement a finalement déclaré qu’une partie des violations des droits de l’Homme sur son territoire était le fait de la société militaire privée (SMP) Wagner.
Sur un an, plus de 521 cas de violation des droits de l’Homme ont été recensés en RCA. Sur ceux-ci, 46 % ont été perpétrés par la SMP Wagner. Ces chiffres affichent une tendance à la hausse. En effet, quelques mois plus tôt, on ne parlait que d’une centaine d’atteinte aux droits de l’Homme. Parmi celles-ci, 85 % avaient été commises par les rebelles, selon un autre rapport de l’ONU. On était donc bien en dessous de la proportion d’exactions dont Wagner est à l’origine et que le nouveau rapport estime à près de la moitié des cas.
Pour mettre un terme à ces actes brutaux, il faut que la Russie rende les SMP telles que les entités du groupe Wagner responsables et établisse un mécanisme de supervision de leurs activités à l’étranger. La Russie ne saurait se dédouaner de ses obligations eu égard aux exactions commises par ses ressortissants plus longtemps. Pour mieux défendre les droits de l’Homme, il faut que les pays dans lesquels le groupe Wagner opère poursuive les auteurs des violations devant ses juridictions.