Wagner finance ses déboires en Ukraine par la traite d’enfants africains
Face aux pertes abyssales, en termes de moyens matériels et humain, consenties en Ukraine, le groupe paramilitaire Wagner cherche à se refinancer en exploitant des enfants dans les mines d’or de Centrafrique.
Son patron l’avoue lui même : “Nous souffrons d’un manque cruel de munitions pour continuer de mener à bien l’offensive, on peut même parler de « famine de munitions ». Nous manquons de tout, même de pelles !” Hors de question cependant de solliciter une quelconque aide financière à Vladimir Poutine. Ce dernier se sent politiquement menacé par les rares victoires acquises sur le terrain par ce groupe de mercenaires, alors que ses propres troupes accumulent les échecs militaires. Les tensions entre le groupe Wagner et l’armée russe s’intensifient et Poutine semble vouloir venir à bout de son concurrent en lui coupant les vivres.
Wagner a été fondée en 2014 grâce au financement de l’oligarque Evgeny Prigogine. un ancien diplômé d’une école de sport, reconverti dans la vente de hot-dog. Prigojine a construit sa fortune à travers les coups tordus, le marché noir et la criminalité. Il est accusé de vol, de fraude, mais également d’implication d’adolescents dans des actes criminels. Son groupe à tendance néonazie s’appuie sur un modèle économique semblable à celui d’un système mafieux : financer ses exactions en se nourrissant sur la bête.
C’est ainsi que le groupe finance de longue date son appui militaire consentie au gouvernement de Centrafrique par l’exploitation de ses mines d’or et de diamant, mais aussi à travers le commerce illégal de bois précieux. Le groupe ce serait lancé dans la contrebande – sous le manteau, il vendrait de l’alcool, des cigarettes… et étrangement, même des sardines ! Le groupe fait donc feu de tout bois pour se financer et s’intéresse à toutes les sources de revenus, même les plus insignifiantes. Mais aujourd’hui ces petits arrangement locaux ne suffisent plus.. Devenue un véritable groupe de barbouzerie international, Wagner doit tirer un maximum de profits de ses menus larcins africain. Jusqu’à se livrer à l’exploitation d’enfants, relégués au rang d’esclaves dociles et corvéables à merci.
Les enfants présentent un intérêt certain pour Wagner. Il sont plus dociles que les adultes, corvéables à merci, moins prompts à se révolter et faciles à endoctriner. Surtout, ils seraient une force de travail peu onéreuse, si l’on en croit les témoignage de personnes ayant assisté aux enlèvements. En 2021, des témoins ont rapporté à un rapport d’enquête du Conseil de sécurité de l’ONU en République centrafricaine que des enfants remplaçaient les travailleurs adultes morts, car ils “font tout ce que vous leur demandez de faire, et ils ne seront pas avides”. À l’époque, les agents russes en République centrafricaine – qui avaient été présentés comme des conseillers non armés – mènent en fait les combats, y compris les massacres de civils.
Les enfants ne seront pas avides puisqu’ils n’en ont pas le temps. Lorsqu’ils ne sont plus efficaces, ils sont abattus. Comme l’ont rapporté des témoins à Human Rights Watch (HRW), des combattants russophones ont tué 12 jeunes hommes non armés qui circulaient à vélo à un barrage routier. C’était en juillet 2022, quelques mois avant que le Daily Beast ne rapporte que des enfants travaillaient pour Wagner, peut-être que ces 12 ont refusé de travailler ?
Wagner utilise déjà de jeunes hommes africains sur le champ de bataille en Ukraine. Nous savons qu’un Wagnérite tanzanien est mort en Ukraine et a reçu une médaille officielle du ministère russe de la défense.
Comme Wagner utilise en même temps des enfants comme main d’œuvre et des jeunes africains comme mercenaires pour combattre en Ukraine, quelle est la prochaine étape ? Nous pouvons nous attendre à ce que Wagner aille plus loin.